La danse pour reconnecter avec sa culture :

La danse pour reconnecter avec sa culture

Spectacle de danse traditionnelle lors d'une cérémonie à PSE

A PSE, l'enseignement de la danse a commencé dès les débuts. Découvrez les enjeux de cet art traditionnel auprès des enfants défavorisés.

A l’occasion de la sortie du film La Beauté du Geste de Xavier de Lauzanne (réalisateur du film-documentaire Les Pépites, 2016), revenons sur l’importance de la danse au sein de Pour un Sourire d’Enfant.

La danse pour retrouver sa culture

La professeure de danse aide une élève à positionner ses mains

Depuis les tous début des actions de PSE, la danse fait partie intégrante des programmes éducatif.

Les premiers enfants pris en charge à PSE travaillaient sur la décharge. Rejetés et maltraités, ces enfants n’avaient aucune appartenance à leur pays. Alors, Papy et Mamie (Christian et Marie-France des Pallières, les fondateurs de l'association) ont tout de suite voulu les reconnecter à leur culture et leur enseigner les traditions ancestrales de leurs pays. Une étape indispensable pour que ces enfants grandissent et trouvent leur place dans la société.

Dès 1996, les premiers professeurs de danse ont été embauchés. Et rapidement, les enfants, habillés en tenues traditionnelles, offraient aux autres jeunes, des spectacles d’une grâce et d’une douceur infinies. Danses de bénédiction pour les différentes cérémonies comme la rentrée scolaire, danses folkloriques ou encore contemporaines lors des évènements festifs de l’école, les jeunes s’épanouissent et se passionnent pour cet art.

« J’aime les cours de danse car ils m’ont permis de découvrir ma culture et la danse. J’ai déjà fait quelques spectacles de danse par exemple l’année dernière, pour la cérémonie de la rentrée scolaire.» Kanika, 15 ans, pensionnaire au centre.

Kanika, élève à PSE

La vocation de Chanthon

Leakhena et Sreygna dansent lors d'un spectacle scolaire

Il y a 24 ans, alors qu’elle postulait pour devenir professeure de mathématiques à PSE, Chanthon est repérée par Papy, qui lui propose d’enseigner plutôt la danse traditionnelle cambodgienne. L’idée de Papy était de former deux jeunes filles pour venir danser lors de la tournée annuelle en France, permettant de collecter des fonds pour l’association.

Un challenge pour Chanthon qui a du former ces jeunes filles en 1 mois et demi ! « Ce qui est assez amusant, c’est que pour cette première tournée accompagnée de pensionnaire, nous avons emmené Leakhena et Sreygna qui sont ensuite devenues par la suite notre fille et notre belle fille», nous confie Mamie.

Aujourd’hui, Chanthon enseigne toujours la danse traditionnelle à PSE. Les enfants de l'école de rattrapage ont 1h d’enseignement par semaine et peuvent également rejoindre le club de danse après leur journée d’école.

« J’ai choisi de faire partie du club de danse pendant mon temps libre. J’y suis depuis 3 ans et j’ai 2 heures de cours par semaine. J’ai commencé le club de danse pour faire comme mes amis puis j’ai découvert que j’aimais beaucoup ça ! J’ai voulu en apprendre plus et j’ai continué le club. Ma danse préférée c’est la danse traditionnelle d’ouverture des cérémonies (Blessing Dance). J’ai fait beaucoup de spectacles pour des événements à PSE mais aussi à l'extérieur. Par exemple, pour le nouvel an cambodgien, j’ai fait une danse dans une entreprise qui avait fait un don à PSE. Ce que je préfère dans la danse c’est que cela m’apprend à avoir confiance en moi. Je me rends compte que j’ai un talent pour cela ! » Chenta, 15 ans

Chathon, professeure de danse, montre aux élève une des position de la danse

La transmission d'une passion

Chanthon, professeure de danse à PSE

« Je suis fière de ce que j’ai réussi à accomplir à PSE. En effet, pendant ces 24 années, le club de danse a pu réaliser de nombreuses performances tant pour les évènements de PSE que dans des entreprises à l’extérieur.

L’objectif principal de l’enseignement de la danse est de transmettre la tradition khmère aux enfants. Beaucoup d’entre eux grandissent dans des quartiers difficiles où la culture est très peu présente. C’est aussi un moyen de permettre aux enfants de s’épanouir et de se sentir mieux après les traumatismes qu’ils ont pu vivre chez eux.

Mon rôle est qu’ils ressortent de ces cours en ayant appris ou développé au moins l’une des compétences suivantes : 

  • le comportement : se tenir correctement en public, de manière calme et respectueuse, notamment dans le milieu professionnel ; 
  • le langage : parler avec politesse et bienveillance ; 
  • la danse : apprendre les gestes, la grâce, la technique » 

​​​​​​​Chanthon, 47 ans, professeure de danse

Des petites filles en cours de danse traditionnelle
Chathon aide une petite fille a placer ses mains pour danser
Une danseuse